L'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, enquête actuellement sur une maladie non identifiée s'étant déclarée au Soudan du Sud. Dans cet Etat enclavé d'Afrique de l'Est, coincé notamment entre l'Ethiopie et la République centrafricaine, ce mal mystérieux est, selon les autorités, déjà à l'origine de 97 décès.
Les victimes sont toutes originaires de Fangak, dans l'Etat de Jonglei, situé dans le nord du pays, en proie à d'importantes inondations.
Les symptômes le plus souvent observés sont divers : diarrhée, fièvre, maux de tête, toux, perte d’appétit, faiblesse et douleurs articulaires, notamment à la poitrine.
Le commissaire de l'Etat de Fangak, Biel Boutros Biel, a déclaré le 23 décembre dernier à ABC News que le dernier décès attribué à la mystérieuse maladie était survenu chez une femme âgée.
Les séniors figurent en effet parmi les victimes les plus nombreuses, mais des enfants âgés de 1 à 14 ans, en sont également morts, selon un communiqué du ministère de la Santé du Soudan du Sud relayé par la chaîne d'information américaine.
Des experts médicaux de l'OMS se sont rendus sur place pour tenter de comprendre de quoi il s'agissait. Biel Boutros Biel a toutefois affirmé qu'ils sont depuis repartis, sans livrer leurs conclusions aux autorités locales.
Des inondations «parfaites» pour les épidémies
Dans une déclaration transmise à ABC News, Collins Boakye-Agyemang, porte-parole de l'OMS Afrique, a déclaré que l'agence avait commencé à enquêter sur cette épidémie en novembre, mais sans fournir plus de détails.
La chaîne britannique BBC News a de son côté affirmé que dans la mesure où la région a récemment été touchée par de fortes inondations, l'OMS a testé des échantillons de patients infectés pour savoir s'ils étaient morts du choléra.
Cette maladie infectieuse est en effet généralement contractée par l'ingestion d'aliments ou eaux contaminés. Toutefois, toujours selon BBC News, les échantillons sont revenus négatifs pour cette infection bactérienne.
Dans un communiqué publié en novembre dernier, l'ONG Médecins Sans Frontières avait qualifié les inondations en cours au Soudan du Sud de «tempête parfaite» pour les épidémies.
Un qualificatif qui, à l'heure du réchauffement climatique et en pleine pandémie mondiale due au Covid-19, prendrait presque des airs de prophétie.