C’est à l’âge de 76 ans que Sarah Weddington s'est éteinte, après avoir œuvré pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis.
La nouvelle est tombée ce lundi 27 décembre : elle est décédée des suites d’«une série de problèmes de santé», comme le rapporte sur Twitter Susan Hays, une de ses anciennes étudiantes.
Sarah Weddington died this morning after a series of health issues. With Linda Coffee she filed the first case of her legal career, Roe v. Wade, fresh out of law school. She was my professor at UT, the best writing instructor I ever had, and a great mentor. 1/
— Susan Hays (@hays4ag) December 26, 2021
L’affaire «Roe v. Wade»
En 1973, devant la Cour suprême des Etats-Unis, l’avocate plaidait pour le premier cas de sa carrière, à peine sortie de ses études de droit, accompagnée de sa consœur Linda Coffee.
Il s’agissait alors de l’affaire de «Jane Roe», de son vrai nom Norma McCorvey, portée contre le procureur de Dallas Henry Wade; rebaptisée alors l’affaire «Roe v. Wade». Les deux avocates avaient eu recours à un collectif pour défendre cette femme qui contestait une loi de l’Etat du Texas interdisant les avortements. Elles avaient obtenu un résultat positif et la Cour s’était alors exprimée en faveur du droit à l’avortement.
Cependant, le droit à l’avortement aux États-Unis ne repose pas sur une loi fédérale mais sur une jurisprudence. En 1922, de nouvelles conditions y ont été apportées : les femmes conservent leur droit tant que le fœtus n’est pas «viable», soit jusqu’à 22 à 24 semaines de grossesse. Si beaucoup de juges de la Cour suprême aimeraient modifier ou voir disparaître cette loi , le président des Etats-Unis Joe Biden milite en sa faveur. Il a déclaré le 1er décembre dernier qu’il continuait de soutenir la jurisprudence «Roe. v. Wade».