Alors que le Royaume-Uni connaît un regain épidémique plus qu’inquiétant, une photo datant de mai 2020 sur laquelle on voit le Premier ministre Boris Johnson en train de boire un verre avec des collaborateurs de Downing Street est ressortie dans la presse.
Le problème ? A cette époque un confinement strict était de vigueur et les regroupements d’individus étaient interdits. Déjà mis à mal par la démission de son ministre du Brexit, hier, Boris Johnson pourrait ressortir à nouveau fragilisé par cette nouvelle polémique.
Si pour l’heure, le porte-parole du Premier ministre a justifié ce cliché en évoquant une réunion de travail, la table est ornée de bouteilles de vin.
Un élément difficilement justifiable, s’ajoutant à la proximité entre les personnes, qui va complètement à l’encontre des gestes barrières, prônés par le gouvernement afin de réduire la diffusion du covid-19.
La cheffe adjointe du parti travailliste Angela Rayner a dénoncé une «gifle au public», qui devrait écouter un «Premier ministre qui ne respecte pas les propres règles qu’il met en place pour les autres».
Une affaire qui s’inscrit dans la continuité du retournement de situation au sein des députés conservateurs qui étaient 99 sur 361 à voter contre le plan covid déployé par le Premier ministre mardi dernier.
D'autant que de nouvelles mesures pourraient être prises d'ici à la fin d'année pour endiguer la progression d'Omicron. La barre des 100.000 contaminations journalières au covid-19 se rapproche dangereusement au Royaume-Uni, qui a enregistré 93.045 nouveaux cas en 24 heures vendredi dernier.
Sans oublier la défaite à l’élection locale dans le North Shropshire (centre de l'Angleterre), pour laquelle Boris Johnson avait «assumé la responsabilité» en tant que chef du parti conservateur.