Le pape François est arrivé en Grèce samedi 4 décembre à l’occasion d’une visite de deux jours pour rencontrer les chrétiens orthodoxes du pays.
Dans un discours prononcé devant les autorités politiques, le souverain pontife s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment celui du comportement de l’Europe concernant la crise des migrants. Selon lui, « L’Europe persiste à tergiverser : la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité. »
Il a également martelé que la communauté internationale avait besoin d'une « collaboration concrète et active» à travers «un multilatéralisme qui ne soit pas étouffé par des prétentions nationalistes excessives. »
Plus d’accueil et d’intégration des migrants
Son voyage en Grèce a également été l’occasion pour le pape François de s’arrêter sur l’île de Lesbos, emblématique de la crise migratoire. Le pontife a plaidé en faveur de l'accueil et « l'intégration » des réfugiés.
Plusieurs ONG de défense des migrants étaient d’ailleurs au rendez-vous. Pour elles, le sujet primordial est le refoulement présumé d'exilés aux frontières gréco-turques. Vendredi 3 décembre, à Chypre, le pape François avait déjà appelé l'Europe à «ouvrir les yeux» devant «l'esclavage» et la «torture», que subissent les migrants dans les camps.