Alors que son état de santé suscite l'inquiétude, la reine Elizabeth II a donné de ses nouvelles via un communiqué.
Ce mardi 16 novembre, la souveraine devait faire un discours pour l'ouverture du 11ème synode général de l'Église d'Angleterre. Mais c’est finalement son fils Edward, duc de Wessex qui y a représenté la couronne.
Ce dernier y a lu un discours de sa mère, transmis par un communiqué. «Il est difficile de croire que cela fait plus de 50 ans que le prince Philip et moi avons assisté à la toute première réunion du synode général. Aucun de nous ne peut ralentir la course du temps, et bien que nous nous concentrions souvent sur tout ce qui a changé au cours des années, beaucoup de choses restent inchangées, y compris l'Évangile du Christ et ses enseignements», a-t-il tout d'abord lu. Puis il a transmis les «excuses sincères» de la Reine de ne pas avoir pu être présente pour la cérémonie. «Je pense que vous comprenez probablement pourquoi, et elle le regrette profondément», a ajouté Edward de Wessex, quatrième et dernier enfant de la reine Élizabeth et du prince Philip.
Des paroles qui n'ont pas vraiment de quoi rassurer les Britanniques qui, après avoir pleuré le prince Philip, décédé en avril, craignent de voir partir à son tour leur reine dont le long règne, de bientôt 70 ans, a donné des airs d'éternité et fait oublier qu'elle était désormais âgée de 95 ans.
Des obligations confiées à d'autres membres de la famille
«La reine, s'étant fait mal au dos, a décidé ce matin à grand regret qu'elle ne pourra pas assister au service du Dimanche du Souvenir d'aujourd'hui au Cénotaphe. Sa Majesté est déçue de manquer la cérémonie», avait déjà dimanche indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué envoyé quelques heures avant cet événement.
Le palais de Buckingham avait auparavant pourtant fait savoir que la monarque avait la «ferme intention» d'observer cette cérémonie organisée à Londres en hommage aux victimes des guerres, après avoir dû annuler sa participation à plusieurs événements ces dernières semaines sur le conseil de ses médecins.
Ces derniers avaient suggéré qu'elle prenne du repos le 20 octobre, au lendemain d'une réception au château de Windsor où elle était apparue devisant avec Boris Johnson et l'homme d'affaires américain Bill Gates. Elizabeth II avait passé la nuit suivante à l'hôpital, sa première hospitalisation depuis 2013, pour des examens au sujet desquels aucune précision n'a été apportée.
La révélation par la presse de cette nuit à l'hôpital avait suscité des interrogations sur sa santé, ainsi que des critiques sur un manque de transparence du palais de Buckingham. Son agenda a depuis été fortement allégé. Elle a ainsi commencé à confier certaines de ses fonctions à d'autres membres de la famille royale.
«Je voudrais juste rassurer tout le monde en disant que j'ai vu la reine lors d'une audience la semaine dernière, mercredi à Windsor et elle va très bien», a cependant déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse sur la COP26 dimanche. Même son de cloche du côté du prince Charles. Interrogé jeudi sur l'état de santé de sa mère par un membre du public lors d'une visite à Brixton, un quartier du sud de Londres, il avait répondu : «Elle va bien».