Ce jeudi 11 novembre, le dernier président blanc sud-africain Frederik de Klerk est décédé à l’âge de 85 ans. Il avait marqué l’histoire de l’Afrique du Sud en faisant libérer la figure emblématique de la lutte contre l’apartheid, Nelson Mandela.
Atteint d’un cancer, l’ancien président de Klerk est «décédé paisiblement ce matin à son domicile à Fresnaye», situé dans la banlieue du Cap, a ainsi annoncé la fondation éponyme qu’il avait lancée en 1999.
Frederik de Klerk était le dernier homme blanc à diriger l’Afrique du Sud de 1989 à 1994, et durant son mandat, il a mené des réformes significatives allant vers une politique de fin d’apartheid. Mais bien que sa démarche historique de libérer les leaders du Congrès national africain (ANC), dont Nelson Mandela, a marqué les esprits de manière positive, l’image du président s’était dégradée.
En effet, lorsque la Commission de la vérité et de la réconciliation (CVR) a été créée en 1995 dans le cadre d’une justice restaurative pour les victimes de l’apartheid, celle-ci a démontré que le président Frederik de Klerk avait une part de responsabilité dans le fonctionnement de cet ancien régime d’oppression. Mais ce dernier qui n’a jamais exprimé de remords, a également toujours refusé d’admettre ses responsabilités personnelles.
Des réactions pesées
Ainsi, la Fondation Nelson Mandela a rappelé à l’annonce de la mort de Frederik de Klerk que son «héritage est important, mais il est aussi inégal, ce dont les Sud-Africain sont appelés à tenir compte à cet instant».
The Nelson Mandela Foundation is saddened to hear of the passing of F W de Klerk. We send our condolences to his wife Elita and their family.
Read: https://t.co/i85RM2PJ5W pic.twitter.com/VIgntXYSSW— NelsonMandela (@NelsonMandela) November 11, 2021
Le révérend Desmond Tutu, alors président à l’époque de la Commission de la vérité et de la réconciliation, a également déclaré qu’il saluait «le courage» et la «volonté d’agir» de l’ancien président FW de Klerk.
Mais il précise également que «l'ancien président n'avait pas présenté, au nom du Parti national (qui a instauré le régime ségrégationniste), de profondes excuses à la nation pour les terribles méfaits de l’apartheid».