Depuis plus de dix ans, en Pologne, l'extrême droite organise une Marche de l'indépendance commémorant le recouvrement par le pays de sa souveraineté nationale, le 11 novembre 1918.
Cette édition 2021 se tient ce jeudi et prend une dimension particulière, alors que la tension ne faiblit pas entre la Pologne et le Bélarus.
Le pays voisin est ainsi accusé par Varsovie de «terrorisme d'Etat», après que la Pologne a renvoyé des centaines de migrants, surtout des Kurdes irakiens, ayant franchi sa frontière orientale.
La Marche de l'indépendance sera par ailleurs très surveillée dans la mesure où elle a été interdite par les autorités. Après avoir perdu un recours en justice à la suite de cette interdiction de rassemblement prononcé par la municipalité de Varsovie, les organisateurs de la marche ont quoi qu'il en soit annoncé, vendredi dernier, qu’ils suivraient l’itinéraire classique ce jeudi comme chaque année.
La marche de l’indépendance a pris une ampleur grandissante au fil des ans. Lors des précédentes éditions, l’événement a été le théâtre de frictions entre les groupes d’extrême droite et les opposants libéraux, dont une majorité provient de la mairie de la capitale.
En 2020, des incidents sOUS fond d’homophobie
L’an dernier, des heurts avaient eu lieu entre les manifestants extrémistes et les policiers lors de la marche organisée sur le thème jugé homophobe «Notre civilisation, nos règles».
Visé par une fusée de détresse en raison d’un drapeau LGBT brandi sur le balcon, un appartement avait même pris feu.
L'an passé, de nombreux signes liés à l’homophobie avaient été repérés, comme un drapeau représentant un chevalier plantant son épée dans le drapeau arc-en-ciel, emblème de la communauté LGBT, et des slogans forts comme «famille normale, Pologne forte».