Une nouvelle piste à explorer ? Fin octobre, des scientifiques ont publié une étude mettant en avant de possibles effets positifs d'un antidépresseur connu afin de lutter contre les formes graves de Covid-19.
Mené au Brésil, le test clinique dévoilé par le Lancet Global Health montre en effet que la fluvoxamine pourrait être un traitement encourageant.
Les premiers résultats ont montré que cet antidépresseur pouvait notamment limiter le nombre de morts et d'hospitalisation en soins critiques. 17 personnes sont mortes du coronavirus dans le groupe de patients qui a utilisé ce médicament, contre 25 dans le groupe «placebo».
Le nombre d'hospitalisations prolongées était également plus faible dans les quelque 741 personnes qui se sont vu administrer ce traitement. En résumé, le médicament pourrait permettre de réduire les longs passages aux hôpitaux de près de 32%. Pour ce test, les volontaires auront reçu 100 milligrammes de fluvoxamine à raison de deux fois par jour dans les sept jours suivant les premiers symptômes. Le tout pendant une dizaine de jours.
D'autres études à prévoir
Il faut cependant rester particulièrement prudent face à ces résultats. L'étude en question ne portait que sur 1.500 patients environ au Brésil. Le variant du coronavirus majoritaire dans le pays n'est pas le même qu'en Europe ou dans le reste du monde, puisqu'il s'agit de la souche P1, et non du Delta. Il est donc possible que le traitement ne réponde pas aussi bien dans d'autres zones géographiques.
D'autres études devront ensuite être organisées, notamment pour s'assurer des effets secondaires de ce traitement, et de sa véritable efficacité sur une population plus large que celle qui a été étudiée pour le moment. Reste que les résultats sont encourageants, et pourraient, à terme, offrir une nouvelle arme dans un contexte où la résistance de la population aux vaccins reste forte dans plusieurs régions du monde.