La police norvégienne a donné ce samedi 16 octobre de nouveaux éléments concernant l’enquête autour d’Espen Andersen Bråthen, le tueur à l'arc. En effet, sa conversion à l’Islam qui avait été évoquée est finalement remise en question.
«L’hypothèse selon laquelle il s’est converti à l’Islam est moins crédible», a ainsi déclaré l’inspecteur Per Thomas Omholt, durant la conférence de presse donnée ce samedi.
Pour rappel, mercredi dernier ce norvégien de 37 ans a tué cinq personnes et en a blessé trois autres à l’aide d’un arc et de flèches, à Kongsberg situé dans le sud-est de la Norvège, où il vit.
Au départ, l’AFP avait repris les informations de la chaîne TV2 en avançant que le présumé meurtrier était converti à l’Islam, et faisait l’objet de craintes de radicalisation dans le passé. Et comme l’avait fait comprendre le responsable de la police locale Øyvind Aas : «Il est naturel d’évaluer s’il s’agit d’une attaque terroriste».
Gardé dans une institution médicalisée
C’est ainsi qu’au cours de l’enquête, Espen Andersen Bråthen, qui a reconnu avoir tué les cinq personnes et en avoir blessé trois, a été placé vendredi en détention provisoire pour quatre semaines, dont les deux premières en isolement total. L’homme est gardé dans une institution médicalisée, car d’après les avancées de la police, les doutes sur la santé mentale du tireur à l’arc sont renforcés.
Selon l'inspecteur Per Thomas Omholt : «l’hypothèse est que Espen Andersen Bråthen n’a pas pris la conversion (à l’Islam) très au sérieux». Et d'ajouter : «Par là, nous voulons dire qu’il n’a pas suivi ou utilisé les traditions qui sont communes dans cette culture et religion».
Des victimes au hasard
Interrogé à trois reprises par la police, l’auteur présumé des faits le sera à nouveau «dès que son état le permettra», apprend-on. De plus, l’inspecteur affirme que «tout porte à croire qu'il a choisi ses victimes au hasard».
Qualifié de «peu sociable dans la vie et sur Internet», le trentenaire a agi seul, d’après la police. Toutefois, il aurait réfléchi à son attaque «quelques jours auparavant».
Lors de cette conférence de presse, la police a égalemement apporté d’autres informations. Elle a ainsi révélé l’identité des victimes décédées qui étaient Andréa Meyer, 52 ans, Hanne Merethe Englund, 56 ans, Liv Berit Borge, 75 ans, Gunnar Erling Sauve, 75 ans et Gun Marith Madsen, 78 ans.
En revanche, les trois personnes blessées, qui sont sorties de l'hôpital depuis l'attaque, n’ont pas été identifiées.