Le prix 2021 de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, surnommé prix Nobel d’économie, a été accordé lundi 11 octobre 2021 à trois spécialistes de l’économie expérimentale.
L’Américano-Néerlandais Guido Imbens, l’Américano-Israélien Joshua Angrist et le Canadien Davis Card ont été récompensés par l’académie qui a salué l’apport «de nouvelles idées sur le marché du travail» par le trio qui a su montrer «quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles.»
Nommé seul, David Card est récompensé d’un Nobel pour «ses contributions empiriques à l’économie du travail.» Ce sont notamment ses expériences naturelles qui sont saluées. Ces expériences sont menées via des situations réelles, c’est-à-dire que contrairement aux autres études économiques, elles ne sont pas réalisées dans des laboratoires contrôlés. L’académie estime que «ses études du début des années 1990 ont remis en question les idées reçues, ce qui a conduit à de nouvelles analyses et à de nouvelles perspectives.»
Un prix Nobel contesté
Guido Imbens et Joshua Angrist sont de leur côté nommés en binôme «pour leurs contributions méthodologiques à l’analyse des relations de cause à effet». Leurs travaux visaient à améliorer la méthodologie permettant d’obtenir des résultats plus fiables lors de l’application de la théorie de cause à effet. Ils ont ainsi déterminé qu’une année supplémentaire d’étude permettait d’accroître de 9% le salaire d’une personne.
Créé en 1969, le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, a vu le jour soixante-huit ans après les cinq autres récompenses (médecine, physique, chimie littérature et paix). Il est considéré par certains comme un «faux prix Nobel». Le prix est également critiqué pour son manque de diversité, seule deux femmes ont été lauréates sur un total de 89. À cela s’ajoute l’omniprésence des économistes américains dans cette liste.