La Barbade, micro-état faisant partie du Commonwealth, va s’affranchir de la couronne britannique fin novembre prochain. La reine Elizabeth II perd ainsi son trône sur l’île des Caraïbes.
Le 30 novembre prochain, jour du 55ème anniversaire de l’indépendance, la Barbade deviendra une République. Le 29 septembre dernier, les députés de la Barbade ont voté à l’unanimité pour un changement de la Constitution qui leur a été léguée par le Royaume-Uni, pour acter du changement de statut de l’île, rapporte la1ère.
Ainsi, la reine Elizabeth II ne sera plus chef de l’État de l’île des Caraïbes, devenue une monarchie parlementaire et l’un des royaumes du Commonwealth en 1966. Si la monarque est en théorie chef d’État de tous les royaumes, elle est représentée dans chacun d'eux par un gouverneur général, et le véritable pouvoir est détenu par le Premier ministre, élu par les membres du Parlement.
Dès le 1er décembre, la Barbade aura donc une présidente de la République, en la personne de Sandra Masson, l’actuelle gouverneure de l’île, et donc représentante de la couronne britannique.
En septembre 2020, lorsqu'elle avait annoncé le divorce constitutionnel entre la Barbade et la couronne britannique, Buckingham Palace avait réagi en indiquant que cette décision relevait «des autorités et de la population de la Barbade». Le gouvernement britannique avait quant à lui affirmé que les relations diplomatiques entre l’État insulaire et le Royaume-Uni ne seraient pas rompues.
La reine Elizabeth II reste cependant à la tête de 14 nations, en plus du Royaume-Uni : Antigua-et-Barbuda, l’Australie, les Bahamas, le Bélize, le Canada, la Grenade, la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Salomon et l’État des Tuvalu.