Après l’annonce par la Corée du Nord, d’un tir réussi de missile planeur hypersonique, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont demandé la tenue d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette réunion se tiendra ce jeudi 30 septembre 2021 à huis clos. Cette demande émanant de Paris, Londres et Washington est le premier acte diplomatique commun des trois pays depuis la crise des sous-marins australiens qui a profondément affecté les relations franco-américano-britanniques.
L’initiative de cette réunion d’urgence est intervenue après l’annonce de la Corée du Nord, faite mercredi, au cours de laquelle le gouvernement de Pyongyang a indiqué avoir testé avec succès le lancement d’un missile hypersonique.
L’annonce de ce tir a été suivie du discours de l’ambassadeur nord-coréen auprès de l’ONU. Kim Song a déclaré qu’il s’agissait pour la Corée du Nord «d’un droit légitime» de «renforcer ses capacités de défense».
Un missile hypersonique nord-coréen
Les missiles hypersoniques sont une avancée technologique majeure. Ces derniers sont beaucoup plus rapides que les missiles balistiques ou de croisière et sont plus difficiles à détecter et intercepter, ce qui en font une arme redoutable. Depuis plusieurs années, les États-Unis investissent massivement dans l’amélioration de ses systèmes de défense notamment antimissile.
Avant de lancer une demande trilatérale avec la France et le Royaume-Uni, Washington avait tendu la main à la Corée du Nord en annonçant n’avoir «aucune intention hostile». Cet appel au dialogue a été rejeté par Kim Jong-un. Le dirigeant nord-coréen a estimé que cette volonté de dialogue des Américains n’était qu’une «façade».
En 2019, le sommet de Hanoï qui avait fait se rencontrer Kim Jong-un et le président américain de l’époque, Donald Trump avait conduit à un échec des pourparlers, laissant les deux pays dans une impasse.