Une décision qui ne passe pas. Ce 29 septembre, au lendemain de l'annonce par la France de la réduction du nombre de visas accordés aux ressortissants du Maroc, de Tunisie et d'Algérie, Alger a décidé de convoquer l'ambassadeur français dans le pays.
François Gouyette, représentant du gouvernement en Algérie, a en effet reçu une «protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France». Une manière claire de montrer sa désapprobation.
Il s'agit de la première action de ce type depuis l'annonce française. Le 28 septembre, le Maroc avait officiellement déploré la «décision injustifiée» de Paris concernant les visas. La France avait justifié ces mesures en raison du «refus» de ces pays du Maghreb d'octroyer des laissez-passer consulaires pour le retour des immigrés refoulés.
Interrogé sur Europe 1, Gabriel Attal avait lui-même expliqué qu'il s'agissait d'une «décision drastique (...) rendue nécessaire par le fait que ces pays n'acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France.