La succession d'Angela Merkel se joue ce dimanche en Allemagne, où les électeurs votent aux législatives pour arbitrer un match serré entre sociaux-démocrates et conservateurs, après seize ans de pouvoir de la chancelière.
Quelque 60,4 millions d'électeurs ont jusqu'à 18h pour élire leurs députés et environ 40% se disaient encore indécis à quelques jours de ce vote crucial pour la première économie européenne.
Les premiers résultats du scrutin, eux, sont attendus à partir de l’heure de clôture des votes soit également 18h. Mais quoi qu'il arrive, le nouveau chancelier ne sera pas officiellement connu ce soir. En effet, c'est au Parlement de le désigner. Et cela pourrait ne pas se faire tout de suite.
Des négociations qui peuvent durer
L'éparpillement attendu des suffrages pourrait en effet rendre nécessaire une coalition à trois pour assurer une majorité. Et les négociations entre les différents partis commenceront dès demain.
Pour cette phase préliminaire, dont la durée n'est pas limitée, rien n'interdit que les partis mènent plusieurs négociations en parallèle.
Si une volonté d'alliance se dégage entre deux ou trois partis, la voie est libre pour les véritables négociations de coalition, d'une durée là encore illimitée.
Au terme de ces négociations, les partis se répartissent les portefeuilles et signent un contrat de coalition, qui précise dans le détail la feuille de route de la coalition formalisée dans un épais document. Ils se mettent ensuite enfin d'accord sur le nom du futur chancelier, qui finit par se présenter devant le nouveau Bundestag afin d'être élu.
Après le scrutin de 2017, il a fallu à la CDU une période record de 171 jours pour aboutir à l'élection d'Angela Merkel par les députés.
A noter que, si aucune alliance ne se forme, c'est au président de désigner un candidat à la chancellerie. Ce dernier doit alors être élu à la majorité absolue ou, si ce n'est pas possible, à la majorité simple. Dans ce cas-là, le président se réserve le droit de convoquer de nouvelles élections.