Le gouvernement italien s'apprête à généraliser l'obligation sur le lieu de travail du pass sanitaire qui sera exigé aussi bien dans le secteur public que privé, selon un texte présenté jeudi soir en conseil des ministres.
A partir du 15 octobre, le «green pass», nom donné en Italie au pass sanitaire, serait donc exigé sur tous les lieux de travail, un dispositif qui de fait n'exclut donc que les retraités, les femmes et hommes au foyer et les chômeurs, selon des médias italiens.
L'objectif de cette mesure est d'augmenter au maximum le taux de vaccination avant l'arrivée du froid qui risque de favoriser un regain des contagions. A ce stade, près de 75% de la population âgée de plus de douze ans est vaccinée, soit 40,46 millions de personnes.
«Le vaccin est notre arme unique contre le Covid-19», a souligné Mariastella Gelmini. L'Italie a été le premier pays européen touché gravement par la pandémie qui a fait plus de 130.000 morts dans la péninsule et entraîné en 2020 la récession la plus grave depuis l'après-guerre.
De lourdes sanctions
Selon des médias locaux, l'absence de pass sanitaire sera sévèrement sanctionnée, sans toutefois aller jusqu'au licenciement. Une amende de 400 à 1.000 euros pourra être infligée, et elle sera encore plus élevée en cas de contrefaçon. Au bout de cinq jours d'absence non justifiée due à l'absence de pass, «la relation de travail sera suspendue de même que le salaire».
Un débat est encore en cours sur les tests que devront effectuer les personnes non vaccinées pour avoir le pass sanitaire. Les syndicats exigent que ce soit l'Etat qui les paye alors que le gouvernement craint que cela diminue le caractère incitatif du pass pour se faire vacciner.