Après des années de tensions et de controverses, le gazoduc Nord Stream 2, qui doit acheminer du gaz de la Russie en Allemagne, est enfin terminé. De nombreux pays européens sont opposés à sa mise en marche.
Le plus grand critique du projet n'est autre que le président ukrainien Volodymyr Zelensky. En effet, Kiev tire des revenus du transit de gaz russe vers l'Europe de l'Ouest, mais son territoire a été contourné par Nord Stream 2. L'Ukraine s'inquiète donc d'une perte d'argent et, par extension, d'être plus vulnérable face à la Russie.
L'Allemagne, elle, reste favorable à la mise en service du gazoduc. En effet, il doit permettre d'acheminer plus de gaz que jusqu'à présent, dans une période où les factures n'ont fait que grimper pour les ménages.
La Russie, consciente de l'impact stratégique d'une telle installation, veut absolument le mettre en marche, contre l'avis notamment des Etats-Unis. Moscou a donc appelé à la mise en marche immédiate de Nord Stream 2, l'une des plus grandes constructions énergétiques au monde. Selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, les premières livraisons pourraient avoir lieu d'ici «la fin de l'année».
Maintenant que le chantier est terminé, il ne manque plus que l'avis du régulateur allemand pour mettre en marche le projet. Reste à savoir si les élections législatives, qui doivent déterminer le prochain chancelier du pays après le départ d'Angela Merkel, pourraient changer l'avenir de Nord Stream 2.