Plus de 70 élèves avaient été enlevés, au début du mois de septembre, dans leur école du nord-ouest du Nigéria. Ils ont tous été libérés ce dimanche.
Les autorités locales avaient déclenché plusieurs opérations militaires dans l’État du Zamfara, et avaient notamment ordonné la coupure des télécommunications pour empêcher les groupes criminels d’échanger des informations. «Au total, 75 otages du lycée public de Kaya ont été libérés dimanche soir», a confirmé une source du gouvernement local à l’Agence France-Presse, précisant qu’ils «semblaient en forme et indemnes».
Les forces armées sont parvenues à repérer le camp des ravisseurs, qui ont rapidement été encerclés. Ces derniers ont donc accepté de libérer les jeunes otages, contre la promesse des militaires de les laisser s’échapper de la forêt où ils s’étaient réfugiés.
Il s’agissait du dernier kidnapping en date du Nigeria, alors que le pays connaît une multiplication de ces rapts depuis le début de l’année. Plus de 1.000 élèves ont ainsi été enlevés depuis janvier lors d’attaques contre des écoles par des groupes armés, une manière pour eux de récupérer de l’argent en demandant des rançons aux proches des jeunes victimes.
Au mois d'août, 90 enfants avaient été libérés et rendus à leurs familles après avoir été retenus captifs pendant près de trois mois. 136 élèves avaient été kidnappés, et au moins un d’entre eux est décédé pendant sa captivité.
Si une grande partie d’entre eux ont été libérés après quelques jours de captivité, des dizaines d’enfants et adolescents sont toujours portés disparus. Malgré des opérations militaires, aussi bien terrestres qu'aériennes, les autorités ne parviennent pas à mettre fin à ces enlèvements. Une crise sécuritaire qui pèse sur le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, élu pour la première fois en 2015.