Emmanuel Macron parlait de «l'honneur de la France». Dans ses prises de parole sur l'Afghanistan, le chef de l'Etat assurait que le maximum serait fait pour rapatrier les Afghans qui ont travaillé pour l'armée française pendant les années de guerre dans le pays. Aujourd'hui, l'armée estime à «quelques dizaines» le nombre de ceux restés en arrière.
«Le maximum sera fait pour leur permettre de bénéficier de la protection de la France dans les jours et les semaines qui viennent», a promis ce mardi Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées. Alors que tous les soldats étrangers ont quitté le sol afghan et que l'aéroport de Kaboul est aux mains des talibans, aucun système n'est pour le moment en place pour leur permettre de quitter le pays.
En tout, 31 anciens employés ont pu être évacués ainsi que leurs familles. Un total de 110 personnes. Mais d'après plusieurs personnes qui ont travaillé sur le sujet, dont la sénatrice Nathalie Goulet (UDI) ou le journaliste Quentin Müller, 170 auxiliaires ont demandé, sans succès, à quitter l'Afghanistan depuis la chute de Kaboul le 15 août dernier. L'élue en question évoque un «sentiment de honte devant une trahison organisée et assumée».
De son côté, Hervé Grandjean a déclaré que la France avait employé 1.057 locaux pour des travaux de traducteurs, chauffeurs ou magasiniers notamment. En tout, la France en a rapatrié 220 entre 2012 et 2019. Le porte-parole assure de plus que certains ont préféré rester sur place.
Ceux qui restent peuvent encore espérer rejoindre un autre pays, puisque les talibans ont promis que toute personne détentrice d'un passeport et d'un visa pourrait quitter le pays. Mais beaucoup d'observateurs s'interrogent sur cette promesse. Des «discussions diplomatiques» doivent désormais avoir lieu pour mettre en place un mécanisme d'évacuation pour les personnes concernées.