La situation à Kaboul est de plus en plus tendue. Après un premier attentat perpétré jeudi et qui a fait une centaine de morts, Joe Biden craint une nouvelle attaque ce dimanche ou lundi. Selon les renseignements américains, l’aéroport de Kaboul sera une nouvelle fois visé.
Le président américain a averti samedi soir qu’une nouvelle attaque aurait probablement lieu dans les «24 à 36 heures». «La situation sur les lieux reste extrêmement dangereuse et la menace d'une attaque terroriste contre l'aéroport demeure élevée», a-t-il indiqué dans un communiqué.
L’ambassade américaine à Kaboul continue d’exhorter les Américains sur place à quitter l’aéroport de Kaboul face à la menace.
En riposte à l’attaque de jeudi dernier, revendiquée par Daesh et qui a tué au moins 90 personnes, les Etats-Unis ont ordonné une frappe de drone contre deux «cibles importantes» de l’organisation terroriste. Joe Biden a donc déclaré samedi que cette frappe de représailles ne serait «pas la dernière.» «J'ai dit que nous pourchasserions le groupe responsable de l'attaque contre nos troupes et des civils innocents à Kaboul, et nous l'avons fait», a-t-il affirmé dans un communiqué.
Retrait des États-Unis le 31 août
Treize soldats américains sont morts dans l’attaque de jeudi dernier. La situation est d’autant plus tendue que les Etats-Unis n’ont plus que deux jours pour faire évacuer leurs ressortissants, les troupes américaines se retirant officiellement le 31 août d’Afghanistan, signant ainsi la fin de 20 ans de guerre contre les talibans.
Après l’attaque, l’Otan et l’Union européenne avaient appelé à poursuivre les évacuations malgré tout, mais les Etats-Unis se sont engagés à respecter la date-butoir. Plusieurs pays ont donc annoncé avoir mis fin à leurs évacuations, notamment la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni ou encore le Canada. Plusieurs centaines d’Afghans éligibles au rapatriement vers des pays occidentaux n’ont ainsi pas pu partir.
Emmanuel Macron a donc annoncé samedi soir discuter conjointement avec les talibans et le Qatar pour pouvoir poursuivre les évacuations des Afghans menacés et coincés à Kaboul.