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Afghanistan : les talibans rejettent toute prolongation de la présence occidentale

Un premier bras de fer international pour les talibans ? Alors que plusieurs pays ont émis l'idée de prolonger leur présence en Afghanistan après le 31 août, de manière à organiser correctement l'évacuation de ressortissants et réfugiés, le groupe armé a d'ores et déjà refusé.

«La réponse est non», a clairement affiché Suhail Shaheen, porte-parole des talibans, lors d'un entretien avec Sky News. «C'est une ligne rouge (...). Il y aura des conséquences», a même menacé l'homme. D'après lui, une telle décision prise par les pays occidentaux comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis serait une preuve que l'occupation se poursuit. 

Une intervention qui arrive au lendemain d'une déclaration de Joe Biden. «Notre espoir est que nous n'aurons pas besoin de prolonger. Mais il y aura des discussions, j'imagine, sur l'avancement du processus», avait ainsi déclaré le président américain. La France n'est pas en reste, puisque Jean-Yves Le Drian a demandé un «délai supplémentaire» pour mener à bien les opérations de secours. 

Un gouvernement de transition se fait attendre

Ce dossier pourrait provoquer d'autres tensions. Les forces occidentales attendent des talibans la formation d'un gouvernement de transition. Or, d'après des sources du nouveau régime à l'AFP, ceux-ci attendent que tous les militaires américains aient quitté la zone pour faire une annonce de ce type. De quoi ralentir un peu plus les discussions pour mener à bien les rapatriements en cours. 

Dans la même interview, Suhail Shaheen a assuré que les Afghans qui cherchent à quitter le pays n'ont pas peur des talibans. «Ils veulent vivre dans les pays occidentaux et c'est une migration économique puisque l'Afghanistan est un pays pauvre et 70% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. (...) Ce n'est pas une question de crainte», a-t-il expliqué. Une communication qui vise, une nouvelle fois, à rassurer après les images de chaos à l'aéroport de Kaboul, où de nombreuses personnes ont perdu la vie, désespérées de devoir rester sur place après la prise de pouvoir des talibans. 

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