Le premier avion évacuant une quarantaine de Français et certains Afghans de Kaboul, tombé aux mains des talibans, est arrivé à l'aéroport de Roissy ce mardi 17 août.
«Après une situation très chaotique en fin de journée hier» à l'aéroport de Kaboul, un premier avion avait pu atterrir, puis repartir sur une base française aux Emirats, avait ainsi confirmé Florence Parly, ministre des Armée, sur RTL, relayant également l'information sur ses réseaux sociaux.
Ce premier appareil, un A400 M de transport militaire, était parti de France lundi pour les Emirats. Il a emmené à Kaboul des forces spéciales françaises pour participer aux opérations d'évacuation, avant le rapatriement des personnes concernées jusqu'en France.
Le ministère des Armées avait annoncé que 45 exfiltrés de Kaboul par la France étaient attendus à Roissy dans l'après-midi de ce mardi.
Ce premier avion militaire a atterri dans la nuit à Abou Dabi, où les Français et les ressortissants de pays partenaires qui étaient à bord ont été accueillis par les forces françaises aux Émirats arabes unis. Nous travaillons activement pour organiser les prochaines rotations. https://t.co/xhButL2T1f
— Florence Parly (@florence_parly) August 17, 2021
Un deuxième appareil, un C310, est également en cours d'acheminement, avec là aussi à son bord du fret et des personnels.
Flou quant au nombre exact de personnes à rapatrier
Si le nombre total d'expatriés français en Afghanistan n'a pas été communiqué par les autorités, se bornant lundi à les évaluer à «plusieurs dizaines», la question des Afghans qui ont rendu des services à la France est également posée.
Lors de son allocution lundi soir, le président de la République, Emmanuel Macron, a dit vouloir «mettre en sécurité nos compatriotes» et les Afghans ayant aidé la France.
Toutefois, certaines de ses déclarations ont provoqué une polémique dans la classe politique de gauche. Lors de sa prise de parole, le chef de l'Etat a ainsi expliqué vouloir porter une initiative européenne visant à se «protéger des flux migratoires irréguliers importants» qui «nourrissent les trafics de toute nature».
Emmanuel Macron avait pourtant pris le soin d'assurer que «la France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés».
D'après Florence Parly, cette opération n'aurait pas pu avoir lieu sans un «puissant soutien des Emirats arabes unis», a-t-elle encore dit en indiquant qu'il était «un peu tôt» pour «donner un chiffre avec certitude» sur le nombre total de personnes qui vont être rapatriées.