Un camouflet pour la Russie. Ce 27 juillet, le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, a expliqué qu'il annulait une commande de huit millions de doses du vaccin Spoutnik V. La cause : un retard de livraison.
Le pays avait en effet déboursé près de 80 millions de dollars auprès du Fonds russe d'investissement direct (RDIF) pour obtenir les vaccins. À l'heure actuelle, seuls 550.000 ont été reçus, ce qui est bien peu pour vacciner le plus de 16 millions d'habitants du Guatemala. La population ne s'y trompe d'ailleurs pas, et a largement critiqué le gouvernement, voire demandé la démission du président.
L'annulation de la commande ne devrait cependant pas permettre de récupérer l'intégralité de la somme, car Alejandro Giammattei a indiqué qu'elle concernait «50% de ce qui devait être dépensé en vaccins Spoutnik».
Mais si la Russie est perdante, un pays y gagne au change : les Etats-Unis. Le président du Guatemala a indiqué qu'il allait entrer en négociation avec Pfizer, Johnson & Johnson ainsi qu'avec Moderna, trois firmes nord-américaines. Reste à savoir s'il obtiendra aussi rapidement qu'espéré des doses pour sa population.
À noter que le Guatemala n'est pas le premier pays à se montrer particulièrement critique contre les retards de livraisons russes. Quelques jours auparavant, l'Argentine en avait fait de même. Le 7 juillet dernier, une lettre a été envoyée à la RDIF menaçant d'une rupture de contrat si les termes n'étaient pas respectés. Après avoir passé une commande pour 30 millions de doses, Buenos Aires n'en a reçu qu'un tiers.