Les hommes émettent 16% de gaz à effet de serre de plus que les femmes, selon une étude suisse.
Publiée par Annika Carlsson Kanyama, Jonas Nässén et René Benders dans le Journal of Industrial Ecology, cette étude compare les émissions rejetées par 369 hommes célibataires et 251 femmes célibataires sur un an.
Les données, fournies par Statistics Sweden, sont classées en 11 catégories : les émissions liées au tabac, aux vêtements et chaussures, alimentation, décoration et entretien du logement, logement, santé, communication (données non visibles sur le graphique), loisirs et culture, vacances, transports, et autres produits et services.
Un homme rejette en moyenne 10 tonnes de gaz à effet de serre par an, contre 8,4 tonnes pour les femmes.
Des écarts sur les transports et les vacances
Cette différence peut s'expliquer par les transports : les hommes utilisent plus la voiture que les femmes, et dépensent plus d'argent dans l'essence, ce qui fait augmenter leurs émissions de gaz à effet serre. Les hommes investissent également d'avantage dans les vacances, avec 3.293 kg d'émissions de gaz à effet de serre par an contre 2.514 kg pour les femmes.
Pour les hommes comme pour les femmes, les vacances représentent d'ailleurs, avec l'alimentation, plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre sur an.
L'étude publiée par le Journal of Industrial Ecology valide les thèses écoféministes. D'après ce courant de pensée, le système patriarcal et capitaliste oppresse à la fois les femmes et la nature. Il est donc possible de faire un parallèle entre ces deux types d'oppression (vis-à-vis des femmes et vis-à-vis de l'environnement). Plusieurs théoriciens du courant affirment également que les femmes sont plus impliquées dans la lutte contre le changement climatique que les hommes.