Une découverte extraordinaire. Après des décennies de recherches, deux historiens italiens sont parvenus à identifier 14 descendants directs vivants de Léonard de Vinci, qui n'a jamais été marié et n'a pas eu d'enfant.
En revanche, le maître de la Renaissance avait au moins 22 demi-frères. C'est de ces lignées que sont issus les 14 descendants découverts par Alessandro Vezzosi et Agnese Sabato - dont 13 inconnus jusqu'ici -, qui ont entre 1 et 85 ans. Ils habitent dans la région natale de Léonard de Vinci, en Toscane, et exercent «des métiers communs» (artisan, géomètre, commis...).
Les derniers résultats de leurs recherches, entamées au tournant des années 1970, viennent d'être publiés dans la revue Human Evolution. Les deux chercheurs ont reconstitué une ligne généalogique continue et masculine sur 690 ans (de 1331 à aujourd'hui) et 21 générations, incluant cinq branches familiales, allant du grand-père de Léonard de Vinci, Michele, à ses descendants d'aujourd'hui.
La découverte de descendants directs constitue une avancée gigantesque. «En 2016, nous avions identifié 35 descendants vivants de Léonardo, mais ils étaient pour la plupart indirects, fruit d'une parenté parallèle, en lignée féminine», rappelle Alessandro Vezzosi à l'agence de presse italienne ANSA, dont le plus connu était le réalisateur italien Franco Zeffirelli (décédé en 2019).
Explorer les racines de son génie
«Ce n'étaient donc pas des gens qui pouvaient nous donner des informations utiles sur l'ADN de Léonard et en particulier sur le chromosome Y, qui se transmet de père en fils et reste quasiment inchangé depuis 25 générations», ajoute-t-il. Car là se situe l'objectif des deux historiens : s'ils souhaitent reconstruire l'arbre généalogique de l'artiste et inventeur du XVe et XVIe siècle (1452-1519), c'est pour percer les mystères de son génie.
Selon les deux chercheurs, l'étude ADN des descendants de Léonard de Vinci pourrait également permettre d'en savoir plus sur «son prétendu vieillissement précoce, sur le fait qu'il était gaucher et sur sa santé et d'éventuelles maladies héréditaires», ainsi que de comprendre par exemple d'où lui venait «sa qualité visuelle extraordinaire».