L'inquiétude grandit autour de l'Afghanistan. Alors que l'armée américaine continue de planifier le départ de ses troupes du pays, la menace d'une guerre civile et du chaos s'intensifie.
Ce 29 juin, c'est le général Austin Miller, commandant des forces de l'Otan en Afghanistan, qui tire la sonnette d'alarme. En effet, les talibans ont attaqué plusieurs zones du pays, gagnant peu à peu du terrain face à l'armée régulière. «La guerre civile est certainement un chemin que l'on peut visualiser si la trajectoire actuelle se poursuit», a déclaré le militaire.
Ce pessimisme est partagé par une partie des analystes travaillant par les services de renseignements américains. Comme le pointe le New York Times, certains ont estimé que le gouvernement afghan pourrait tomber d'ici deux ans dans le pire des scénarios. L'un des enjeux actuels est la sécurisation de l'aéroport de Kaboul. Un accord avec la Turquie pourrait voir le jour à ce sujet.
De l'argent et des vaccins en échange du départ
Pour autant, Joe Biden et le président afghan Ashraf Ghani se montrent confiants. Les deux hommes se sont rencontrés le 26 juin dernier à Washington. L'homologue du démocrate s'est alors dit «pleinement satisfait» de la décision concernant le retrait des troupes. Dès le 4 juillet, il ne restera plus que des soldats chargés de protéger l'ambassade américaine.
Pour assurer la transition, le président américain a promis au gouvernement afghan 266 millions de dollars en aide humanitaire, ainsi que 3,3 milliards pour financer une assistance sécuritaire. En plus de cela, des doses de vaccin Johnson & Johnson ainsi que des réserves d'oxygène doivent être livrées à Kaboul.