En plein mois des Fiertés, alors que la communauté LGBTQ+ organise des marches et des célébrations à travers le monde, Milos Zeman, lui, exprime son dégoût pour les personnes transgenres. Le président tchèque a tenu ces propos dimanche 27 juin, lors d'une interview à CNN Prima News.
La discussion tournait alors autour de la loi controversée votée récemment en Hongrie, qui interdit la «promotion» de l'homosexualité auprès des mineurs, notamment dans les livres ou séries tv. Au sein de l'Union européenne, ce texte a provoqué un tollé, mais le président tchèque se range plutôt du côté du Premier ministre hongrois.
«Viktor Orban dit qu'il n'est pas contre les homosexuels, mais qu'il est contre la manipulation non seulement des parents mais aussi des enfants dans l'éducation sexuelle», avance Milos Zeman. Lui-même d'ailleurs « peut comprendre les gays, les lesbiennes, etc.», assure-t-il.
Mais sa tolérance s'arrête là. «Savez-vous qui je ne comprends pas du tout ? Ces personnes transgenres. [...] Si vous subissez une opération de changement de sexe, vous commettez essentiellement un crime d'automutilation. Chaque opération est un risque et ces personnes transgenres sont pour moi dégoûtantes», lâche le président de la République tchèque.
Avant de tout mélanger : «je suis complètement agacé par les suffragettes, le mouvement Me Too et Prague Pride». Contrairement à Milos Zeman, la présidente de l'Union européenne, Ursula von der Leyen, a fermement dénoncé le projet de loi de Viktor Orban, estimant qu'il «va à l'encontre de toutes les valeurs fondamentales de l'UE, à savoir la dignité humaine, l'égalité et les droits humains fondamentaux».