Trente-quatre femmes ont déposé plainte jeudi en Californie (Etats-Unis) contre le site Pornhub et sa maison-mère MindGeek. Elles leur reprochent d'avoir diffusé des vidéos où elles sont victimes de viols et autres abus sexuels, notamment, pour certaines, lorsqu'elles étaient mineures.
Parmi les plaignantes, qui résident aux Etats-Unis ou à l'étranger, toutes sauf Serena Fleites, seulement âgée de 13 ans lors des faits et qui avait déjà rendu publique son affaire (la plate-forme avait fini par retirer la vidéo au bout de plusieurs semaines d’incessantes réclamations de sa part), ont souhaité rester anonymes.
Quatorze d'entre elles disent avoir été mineures au moment des faits et être à ce titre «victimes de la traite sexuelle des enfants». Elles accusent Pornhub d'avoir tiré profit de vidéos mises en ligne à leur insu, souvent par le biais de petits amis ou d’agresseurs. Face aux préjudices subis, elles réclament des dommages et intérêts.
Les avocats des plaignantes accusent Ponrhub et MindGeek, d'être «une entreprise criminelle classique», dont le modèle économique repose sur l'exploitation à des fins financières de contenu sexuel non consensuel.
Des accusations réfutées
En effet, la société MindGeek possèderait plus d'une centaine de sites pornographiques, des maisons de production spécialisées et diverses marques correspondantes, parmi lesquelles Pornhub, RedTube, Tube8 et YouPorn. Le groupe totaliserait ainsi quelque 3,5 milliards de visites chaque mois.
MindGeek a catégoriquement réfuté ces accusations auprès de médias américains, les qualifiant de «totalement absurdes» et «catégoriquement fausses».