La malnutrition sévit à nouveau en Corée du Nord. Au point que Kim Jong-un, dirigeant du pays, reconnaisse une «situation alimentaire tendue».
Cette situation est d'abord dû aux multiples typhons et inondations qui ont sévi en 2020. Ces catastrophes naturelles ont entraîné la destruction de milliers de maisons et de cultures. A cause de dégâts provoqués, «le secteur agricole n'a pas pu atteindre son objectif de production de céréales», a regretté Kim Jong-un ce 15 juin, lors d'une réunion du Comité central du Parti des travailleurs au pouvoir.
Aux typhons s'est ajoutée la crise sanitaire. La Corée du Nord assure que l'épidémie n'est pas entrée sur son territoire, mais de nombreux experts en doutent. Le pays a été l'un des premiers à prendre des mesures drastiques contre le Covid-19, en fermant très tôt ses frontières avec la Chine. Et ce alors même que Pékin reste son premier partenaire commercial. De ce fait, la Corée du Nord est désormais très isolée sur la scène du commerce mondial.
La plupart des pays ont mis en place des sanctions à son égard en représailles à ses programmes militaires interdits. La Corée du Nord ne réduit pas pour autant ses essais balistiques. Elle essuie donc sanctions sur sanctions, ce qui ne facilite pas les importations de denrées alimentaires.
Une amélioration prochaine ?
Malgré cette situation tendue, Kim Jong-un s'est voulu rassurant. Il a affirmé que la situation économique s'améliorait et que la production industrielle avait augmenté de 2% par rapport à l'année dernière.
Ce n'est pas la première fois que la Corée du Nord fait face à la malnutrition. Dans les années 1990, le pays avait été victime de la famine après la dislocation de l'URSS. Des centaines de milliers de personnes avaient perdu la vie.
En 2019 également, les récoltes catastrophiques avaient conduit à la malnutrition 10 millions de Nord-Coréens, soit 40% de la population. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU estime aujourd'hui que 10,6 millions de personnes sont toujours dans le besoin.