Banni de Facebook depuis le 7 janvier dernier, Donald Trump ne pourra plus poster sur le réseau social au moins jusqu'au 7 janvier 2023. Le réseau social a annoncé ce vendredi soir que l'ex-président américain était suspendu pour deux ans, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Capitole.
Sa punition pourrait même s'avérer plus longue. Dans un communiqué, la plate-forme précise qu'à la fin de ces deux ans, elle fera appel à des experts «pour évaluer si les risques pour la sécurité publique ont reculé». Si tel n'était pas le cas, la suspension serait alors prolongée pour une période donnée et réévaluée «jusqu'à ce que les risques disparaissent».
Même une fois levée, Donald Trump sera en sursis. S'il enfreint de nouveau les règles du réseau social, il pourrait risquer une suppression définitive de ses comptes Facebook et Instagram - qui appartient aussi au groupe de Mark Zuckerberg.
Ce bannissement de deux ans correspond à la sanction la plus importante du tout nouveau barème édicté par Facebook. Désormais, toutes les personnalités publiques risqueront une suspension allant d'un mois à deux ans en cas de violation des règles, notamment pour désinformation, dans des circonstances graves, telles que «des troubles civils et des violences». Les politiques étaient jusqu'ici protégés, au nom de «l'intérêt du public à s'informer».
Given the gravity of the circumstances that led to Mr Trump’s suspension, we believe his actions constituted a severe violation of our rules which merit the highest penalty available under the new enforcement protocols we’re announcing today. pic.twitter.com/P6RF3ebvFn
— Nick Clegg (@nickclegg) June 4, 2021
Une «insulte», selon Donald Trump
Donald Trump n'a pas tardé à réagir à cette décision, la qualifiant d' «insulte» à ses 75 millions d'électeurs lors de la présidentielle américaine de novembre 2020. «Ils ne devraient pas être autorisés à s'en tirer avec cette censure et ce silence, et finalement nous gagnerons. Notre pays ne peut plus supporter cet abus !», a-t-il dénoncé dans un communiqué.
Il s'agit d'un nouveau coup dur pour le républicain de 74 ans, banni de tous les réseaux sociaux (Facebook et Instagram, mais aussi Twitter et YouTube) depuis l'invasion du Capitole à Washington le 6 janvier dernier par des militants pro-Trump. Son blog, ouvert il y a un mois pour partager ses déclarations, a été désactivé mercredi, selon la presse américaine par manque de visiteurs.