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Journée mondiale de la santé menstruelle : 6 chiffres à savoir sur un sujet encore tabou

500 millions de femmes connaissent la précarité menstruelle chaque mois. [©Wayhomestudio/Freepik]

La question reste toujours mal traitée dans le monde. Ce 28 mai marque la journée internationale de la santé menstruelle, qui a pour ambition de mettre en lumière les règles et leurs conséquences pour la vie des filles et femmes en France et dans le monde.

800 millions 

C’est le nombre de femmes qui ont leur règles dans le monde. En France, il s’élève à 15,5 millions de femmes, de quoi montrer l'ampleur de la situation, qui reste pour autant tabou dans un grand nombre de sociétés. 

50%

C’est le pourcentage d’écoles qui n’ont pas de toilettes, dans les pays en difficulté économique comme par exemple le Bangladesh, le Bénin, le Sénégal, encore le Yémen. La menstruation devient alors un frein à l'éducation des jeunes filles. 

Faute de lieu convenable pour assurer leur confort hygiénique et changer de protection ou de vêtements, elles se retrouvent forcées de ne pas se rendre à l’école pendant leurs règles.

«Elles manquent jusqu'à une semaine d'école chaque mois, alors elles commençent à prendre du retard et finissent par abandonner», selon un témoignage relayé sur le site de l'Unicef.

4 millions 

C’est le nombre de femmes en France qui souffrent de précarité menstruelle en 2023, selon des chiffres relayés par le Planning familial. Les femmes sans-abri sont particulièrement touchées par ce fléau.

«Ce chiffre a doublé entre 2021 et 2023», peut-on lire sur leur site internet. Selon une étude du cabinet de suivi de la consommation NielsenIQ, relayée par le Planning Familial, les protections périodiques sont le produit d’hygiène dont le coût a le plus augmenté : «Le contexte actuel d’inflation précarise donc et creuse encore plus les inégalités sur ce sujet», a indiqué le site.

À l'échelle mondiale, pas moins de 500 millions de femmes à travers le monde se retrouvent touchées par des difficultés, voire une impossibilité, d'accès aux protections périodiques chaque mois.

3.800 euros

C'est le coût (mal) estimé des protections hygiéniques sur toute une vie. Pour cause, aucune étude claire sur le sujet n'a été menée permettant de savoir combien une femme payait en moyenne sur sa vie pour les protections menstruelles, mais plusieurs médias ont tenté de réaliser le calcul eux-mêmes.

En 2019 par exemple, Le Monde avait utilisé un calculateur développé par la BBC, lui ayant permis d’évaluer le coût à environ 3.800 euros par femme dans une vie. 

Toutefois, le journal français avait indiqué que l'estimation ne prenait pas en compte la visite de contrôle chez le gynécologue, ou encore le remplacement de linge ou vêtements qui ont pu être abîmés pendant les plus de 400 cycles menstruels que connaissent les femmes dans leur existence.

36,2 MILLIARDS DE DOLLARS 

Voici combien pèse le marché des protections hygiéniques dans le monde en 2023, selon une enquête de marché de Mordor Intelligence, et ce malgré plusieurs scandales, dont celui concernant la composition des protections en question. 

En France, le chiffre d'affaires total du secteur des protections hygiéniques jetables était supérieur à 447 millions d'euros en France en 2023, «avec le produit phare des serviettes hygiéniques générant à lui seul plus de 238 millions d'euros», indique Statista.

0 Euros

Ce sera bientôt le coût final des protections hygiéniques réutilisables en France pour les moins de 26 ans et les bénéficiaires de la C2S (ex-CMU). Dans le courant de cette année 2024, ces derniers les verront prises en charge à 100%. De leur côté, les personnes de moins de 26 ans bénéficieront d’une prise en charge de 60%, tandis que les 40% seront, dans la majorité des cas, compensés par les organismes complémentaires. 

«Pour bénéficier de la gratuité sur les protections périodiques réutilisables, il faudra se rendre en pharmacie (...) Seules les protections périodiques réutilisables sont éligibles», peut-on lire sur le site officiel du Service Public. 

«Les produits devront respecter des normes de qualité visant à assurer leur non-toxicité sanitaire et environnementale», a poursuivi le site, indiquant qu’une liste des produits de protection réutilisable serait précisée prochainement.

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