Depuis son élection à la tête des Etats-Unis, Joe Biden s'applique à se distinguer de son prédécesseur. Lundi 17 mai, il a ainsi renoué avec une tradition interrompue par Donald Trump en publiant sa déclaration d'impôts.
Les présidents américains publient leurs documents fiscaux depuis un demi-siècle, cette pratique ayant vu le jour sous Richard Nixon. Seul Donald Trump a refusé de s'y plier au cours de son mandat. Selon une enquête du New York Times, l'ex président républicain aurait réussi à reduire sa facture fiscale et n'aurait payé que 750 dollars d'impôts en 2016 et 2017.
Joe Biden, lui, a fait le choix de la transparence. Avec son épouse Jill, professeure à l'université publique, il a déclaré un revenu brut de 607.336 dollars (un peu plus de 497.000 euros) pour l'année 2020. Ils ont été soumis à un taux d'imposition de 25,9%, payant 157.414 dollars d'impôts fédéraux et 28.794 dollars à l'Etat du Delaware, où ils sont domiciliés.
La vice-présidente Kamala Harris et son conjoint Doug Emhoff, avocat, se sont également pliés à l'exercice. Ils ont payé 621.893 dollars d'impôts fédéraux et 125.004 dollars à l'Etat de Californie, pour des revenus d'1.695.225 dollars bruts (environ 1.386.907 euros). M. Emhoff s'est en outre acquitté seul de 56.997 dollars d'impôts à Washington, la capitale fédérale.
Si Joe Biden parvient à faire passer son plan de dépenses massives d'aide à la famille et à l'éducation, les deux couples verront leurs impôts augmenter. Le président des Etats-Unis prévoit en effet de financer ce dispositif grâce à une hausse des impôts sur les Américains les plus fortunés.