Une accusation qui provoque la colère d'Israël. Ce 27 avril, l'ONG Human Rights Watch a publié un rapport critiquant l'Etat hébreu et l'accusant d'avoir instauré une politique d'«apartheid» vis-à-vis des Palestiniens et des Arabes israéliens.
Ce n'est pas la première organisation de ce type à utiliser ce terme pour qualifier la situation dans le pays moyen-oriental. L'ONG israélienne B'Tselem avait publié un rapport similaire en janvier dernier. Pour parvenir à sa conclusion, Human Rights Watch dit s'appuyer sur «une politique globale du gouvernement israélien qui vise à maintenir la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens».
L'ONG spécialisée dans la défense des droits humains explique ne pas utiliser ce mot au hasard, en utilisant la définition légale de l'apartheid, et non pas pour comparer la situation à celle de l'Afrique du Sud autrefois. HRW estime ainsi avoir récolté des «éléments constitutifs» de ces crimes, comme le «crime contre l'humanité de persécution, tel que défini dans le Statut de Rome».
Le rapport de 213 pages est publié quelques semaines seulement après une décision de la Cour pénale internationale d'ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis par l'Etat d'Israël dans les Territoires occupés. Une décision que Benjamin Netanyahou n'avait pas hésité à qualifier «d'antisémite».
Si le Premier ministre n'a pas encore réagit au rapport publié ce 27 avril, le ministère des Affaires étrangères à d'ores et déjà déclaré qu'il n'était qu'un «tract de propagande» rédigé par une ONG motivée «de longue date par un agenda anti-israélien».