Dans une situation compliquée aux Etats-Unis, avec des cas de caillots sanguins sur des personnes vaccinées, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a indiqué ce mardi qu’il allait «retarder le déploiement» de son remède contre le Covid-19 en Europe.
Cette décision fait également écho à la «pause» observée dans son utilisation outre-Atlantique, le temps que les agences fédérales de santé enquêtent sur six personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins suite à l’injection de la dose (ce vaccin n’en a besoin que d’une seule). Elles sont âgées de 18 à 48 ans et leurs symptômes (thrombose cérébrale et diminution du niveau de plaquettes sanguines) se sont développés 6 à 13 jours après la piqûre. Un décès est à déplorer.
«La sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent nos produits sont notre priorité absolue», a précisé l’entreprise, rappelant que 6,8 millions d’Américains ont déjà reçu leur dose.
Un retard de quelle ampleur ?
Concernant l’Europe, les autorités de santé sont actuellement en train d’étudier les cas, pour estimer si un lien existe avec les injections du vaccin Johnson & Johnson. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les experts médicaux et les autorités sanitaires, et nous soutenons fermement la communication ouverte de ces informations aux professionnels de la santé et au public», a communiqué l’entreprise. Elle devait livrer 55 millions de doses dans le continent lors du deuxième trimestre 2021, sur les 200 millions commandées.
Aucun détail n’a été donné sur la possible durée du report d’administration du remède en Europe.