Tout juste autorisé dans l'Union européenne et dans l'Hexagone, le vaccin conçu par Janssen, filiale de l'entreprise Johnson & Johnson, est le seul à ne nécessiter qu'une seule injection. Selon Paul Stoffels, directeur scientifique du laboratoire américain, «les premières doses arriveront en France dans un mois».
Ce nouveau vaccin est le résultat du travail fourni par les chercheurs de Janssen, en collaboration avec ceux d'Harvard et les Instituts américains de la santé, consacrés à la recherche médicale. Il présente une efficacité moyenne de 66% et 85% sur les formes graves du Covid-19, des résultats en dessous de ceux de ses concurrents.
Johnson & Johnson announces that the World Health Organization has issued Emergency Use Listing for its single-shot #COVID19 vaccine developed by Janssen, marking an important step forward to ensuring global access. Read more: https://t.co/AJRTxxUSeG pic.twitter.com/7lSi7sgQR3
— Johnson & Johnson (@JNJNews) March 12, 2021
Mais, pour Paul Stoffels, «les comparaisons ne sont pas forcément pertinentes». Dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), il explique notamment que les «études cliniques» des différents vaccins existants n'ont pas été réalisées au même moment. Ainsi, les résultats moindres du vaccin de Janssen s'expliqueraient selon lui par le fait que son essai de phase 3 «a été mené durant le pic de la deuxième vague sur trois continents, alors que le virus flambait et que les variants gagnaient du terrain».
Le directeur scientifique préfère souligner le fait que ce nouveau vaccin est le seul à ne nécessiter qu'une injection. Selon lui, cela va permettre d'accélérer les campagnes de vaccination et donc «d'éviter des morts et des hospitalisations». La solution développée par Janssen est en outre facile à mettre en place puisqu'elle «se conserve durant trois mois au réfrigérateur et reste stable pendant deux ans, à -20 degrés».
L'Union européenne a passé commande de 200 millions de doses dont l'arrivée, selon Paul Stoffels, est prévue «à partir de la mi-avril», pour que l'essentiel de la livraison soit bouclé «d'ici à la fin de l'été». Le numéro 2 de Johnson & Johnson assure que les Etats-Unis ne seront pas servis en premiers. Il promet que si un «décalage initial» est observé par rapport aux livraisons en Europe, il sera «très rapidement rattrapé».