Les recherches sur le mystère de l'origine du coronavirus se poursuivent. Selon une étude de chercheurs chinois et britanniques, la peste porcine africaine, apparue en Chine en 2018, pourrait avoir favorisé la transmission du coronavirus à l'homme.
Incurable et à la mortalité estimée à 95 %, cette maladie animale, qui a émergé au début du XXe siècle en Afrique de l'Est, a contraint les autorités chinoises à abattre des millions de porcs depuis août 2018. Problème, le porc est la viande la plus consommée en Chine. La demande élevée des consommateurs associée à une offre réduite a fait exploser les prix, incitant les Chinois à se tourner vers d'autres types de viande.
De quoi provoquer «des mouvements inhabituels d'animaux et de viande dans tout le pays, impliquant souvent des animaux sauvages, ce qui a donc considérablement accru les opportunités de contacts entre les humains et les sarbecovirus (un sous-genre de coronavirus dont fait partie le SARS-CoV-2, NDLR)», explique l'étude publiée fin février, qui n'a pas encore fait l'objet d'un examen par les pairs.
Peut-être un fil à tirer pour percer le mystère de l'origine du coronavirus, dont la chauve-souris serait le «réservoir naturel», mais dont l'identité de l'«hôte intermédiaire» qui a contaminé l'homme reste pour l'heure inconnue. Une tâche à laquelle s'attellent les scientifiques, afin d'éviter une autre pandémie zoonotique, autrement dit d'une maladie qui se transmet de l'animal à l'homme.