Une situation à faire pâlir d'envie n'importe quelle commune française. La ville suisse de Cologny a pris la décision de baisser ses impôts locaux en 2021. La raison ? Elle est déjà assez riche comme cela...
Comme le rapporte La Tribune de Genève, la commune de 5.500 habitants compte de nombreux riches exilés fiscaux, en particulier français (comme le patron d'Altice Patrick Drahi ou l'héritière Marina Picasso). Depuis deux ans, l'arrivée de ces millionnaires ou milliardaires fait exploser les recettes fiscales de cette ville du canton de Genève.
En 2019, elle avait budgété 26,5 millions de francs suisses de revenus (24 millions d'euros), et en a finalement perçu 1,5 fois plus (39 millions de francs suisses, soit 35 millions d'euros), en raison de l'installation inattendue d'un riche contribuable. Rebelote en 2020, avec 60 millions de rentrées budgétaires (54 millions d'euros), plus de deux fois plus que prévu (27 millions, soit 24 millions d'euros).
Un trésor de guerre de 225 millions d'euros
«Une commune ne peut pas prélever plus d’argent qu’elle n’en a besoin», estime Catherine Pahnke, la conseillère administrative chargée des Finances de la commune. D'autant plus que la ville, qui bénéficie en plus chaque année des retombées du Forum économique mondial de Davos qu'elle accueille, est déjà assise sur un trésor de guerre de 250 millions de francs suisses (225 millions d'euros).
Cet accès de générosité ne doit pas faire oublier qu'en novembre dernier, la même municipalité montrait son opposition à un projet des autorités genevoises de faire financer par les communes une partie des prestations sociales destinées aux personnes âgées, dénonçant son potentiel appauvrissement s'il entrait en vigueur.