La viande bientôt un mets de luxe ? D'après l'agence de presse Bloomberg, l'inflation qui a touché le milieu alimentaire depuis le début de la crise du coronavirus est en effet sur le point de s'aggraver.
Les éleveurs du monde entier sont en effet confrontés à une forte hausse du prix du maïs et du soja. Jamais de tels prix n'avaient été atteint depuis sept ans d'après l'agence américaine. Un contexte qui augmente de 30% le coût pour nourrir un troupeau. La logique veut donc que cela se répercute à terme sur le prix de la viande elle-même.
La situation se complexifie donc pour les éleveurs et les consommateurs, d'autant l'ONU déclarait en janvier dernier que ces prix étaient en augmentation pour le septième mois consécutif. «Nous nous attendons à ce que les marges bénéficiaires soient réduites et les producteurs devront alors commencer à réfléchir à la manière dont ils vont couvrir ce prix», explique Upali Galketi Aratchilage, économiste à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
De plus, outre les difficultés pour nourrir les troupeaux, certaines régions connaissent une situation sanitaire difficile dans les élevages. Dans plusieurs pays d'Asie, des épidémies de grippe aviaire limitent la production. En Corée du Sud et au Japon, plus de 20 millions de volailles ont ainsi été abattues. L'Europe n'est pas en reste, puisque 17 pays ont interdit l'importation de volailles en provenance de la Belgique. Reste à savoir si l'avancée de la vaccination contre le coronavirus dans une partie du monde réussira à faire redescendre le prix de la viande dans les mois à venir.