Une personne vaccinée doit conserver son masque et respecter les mesures sanitaires afin de ne pas permettre au coronavirus de se propager, selon des experts.
«Nous recommandons toujours l'utilisation de masques et la distanciation sociale», a déclaré lundi au Jerusalem Post le professeur Nachman Ash, responsable israelien de la lutte contre le virus. Et cela même entre deux personnes vaccinées et encore plus lorsqu’il s’agit de rencontrer des personnes non vaccinées «comme des petits-enfants avec leur grands-parents», a appuyé le professeur.
En effet, même vaccinée, une personne n'est pas assurée de ne pas contracter la maladie (sans développer de symptômes) ou de la transmettre. Les laboratoires Moderna et Pfizer ont annoncé une efficacité d’environ 95% de leurs vaccins, environ six semaines après l'injection de la première dose, à conditions que les consignes d'administration soient rigoureusement respectées.
1 personne sur 20 pas protégée après la première dose
Après la première injection, l’efficacité du traitement de Pfizer n’est efficace qu’à 52%, et cela environ deux semaines après le début de la vaccination. De plus, les vaccins ont été testés lors d’essais cliniques réalisés dans les meilleurs centres médicaux et des conditions optimales. Ils ne sont donc pas administrés avec la même efficacité lors des vaccinations communes. Ce facteur diminue donc le taux d’efficacité des vaccins.
Selon le professeur Tom Frieden, spécialiste américain des maladies infectieuses, une personne sur 20 n’est pas protégée après la prise de la première dose. Même vacciné, le patient a donc de fortes chances d’être infecté ou même de transmettre le virus. Il est donc nécessaire de garder son masque, même après une injection.
La façon dont les doses sont manipulées joue également sur l'efficacité. Le matériel génétique utilisé dans les vaccins ARNm (messager du coronavirus) est fragile. Son stockage et son transport doivent être soignés et des règles sont à respecter. «Toute variation par rapport aux directives strictes» peut influencer le bon fonctionnement des vaccins, selon le professeur Preeti Malani, directeur de la santé à l'Université du Michigan interrogé par le Tampa Bay Times.
Protéger ceux qui ne peuvent se faire vacciner
D’après lui, il est nécessaire que les mesures sanitaires restent «jusqu'à ce que nous ayons un certain niveau d'immunité collective» si nous voulons enrayer la propagation du virus.
Des doutes subsistent également pour les personnes atteintes de cancer, plus vulnérables au Covid-19. Elles n'ont en effet pas été retenues lors des essais, a relevé auprès du Tampa Bay Times le cancérologue Gary Lyman. Parmi les patients testés pour les vaccins, certains ont découvert qu'il avait un cancer après leur participation aux tests. Dans ces cas-là, l’efficacité du vaccin a chuté à 76%.
Il est aussi recommandé de porter un masque pour les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner. Parmi eux, les personnes allergiques. La composition des vaccins empêchent certaines d'entre elles d'y avoir recours. D’autres patients ont eu des réactions allergiques à la suite de la première dose. Lorsque ce cas se présente, les experts ont recommandé de ne pas poursuivre le traitement pour le moment.
En attendant d’avoir des réponses claires des scientifiques, il est donc recommandé de combiner les gestes barrières et la vaccination.