En août 2015, un sexagénaire originaire de Haute-Savoie s’est fait arracher le bras par un lion lors d’un séjour en Tanzanie, un pays d’Afrique de l’Ouest. Plus de cinq ans après les faits, l’agence de voyages a enfin reconnu sa responsabilité.
Le retraité, qui était accompagné de son épouse, a été attaqué en pleine nuit alors qu’il dormait dans une tente, installée dans le parc national de Ruasha. «Une nuit, un lion a déchiré la tente puis est entré», a-t-il raconté auprès de France Bleu.
«Il n'y avait plus que l'os»
Après quoi le mammifère carnivore «a joué» avec sa femme «comme un gros chat, c’est-à-dire qu'il l'a poussée avec le museau», mais sans lui faire de mal. Puis, l’animal s’est avancé vers le touriste français.
«Il a dû me toucher avec sa crinière. Je me suis redressé et je suis tombé face au lion. Il voulait me prendre le visage et là j'ai hurlé comme une bête.» C’est alors que le félin lui a arraché le bras gauche avec sa patte, «depuis l'épaule jusqu'à l'avant-bras. Il n'y avait plus que l'os».
D’après la victime, cet incident s’est produit «car il n'y avait pas de garde. Et le guide, qui était formidable au niveau connaissance des animaux, s'est dit qu'il n'y aurait pas de problème. On pensait qu'il y avait une surveillance mais non, il n’y avait personne. Il était seul à être armé et s'est endormi dans sa tente.»
Une fois en France, le Haut-Savoyard a subi plus d'une dizaine d'opérations. Les chirurgiens sont parvenus à reconstruire la chair de son membre, «mais c'est de la chair qui ne sert à rien». Son bras est désormais complètement invalide, et il souffre de douleurs neuropathiques.
un accord a enfin été trouvé entre les deux parties
Quelques jours plus tard, le couple a décidé d’attaquer en justice l’agence de voyages Africa Travel Resource, basée au Royaume-Uni, «pour que cela n'arrive plus». «On s'est levé un matin et on s'est dit que ce n'était pas possible, on ne pouvait pas rester comme ça», a encore confié la victime.
La semaine dernière, les avocats des deux parties sont enfin parvenus a trouvé un accord. Le juge a déjà ordonné au tour-opérateur de verser 100.000 livres (environ 114.000 euros) au cabinet d'avocats des deux touristes, pour couvrir une partie des frais de justice.
Une autre audience aura lieu prochainement afin de déterminer le montant des dommages et intérêts, a précisé le média. Mais pour le couple, qui ne s’est plus rendu en Afrique depuis ce drame, «le plus important, c'est qu'ils reconnaissent leur responsabilité. On n'est plus les seuls à subir les conséquences. Ils vont avoir des soucis financiers, de pub, de presse.»