Qui sont les meilleurs élèves de la pandémie ? L'institut Lowy, un groupe de réflexion australien, s'est employé à répondre à cette question en classant les pays en fonction de leur gestion de la crise du coronavirus, dans une étude publiée ce jeudi. La Nouvelle-Zélande apparaît en tête, tandis que le bonnet d'âne est pour le Brésil.
Le think tank basé à Sydney a évalué 98 pays sur la base de six critères, parmi lesquels les cas confirmés de Covid-19, les décès et les tests. Pour chaque Etat, les chercheurs ont examiné ces données sur une période de 36 semaines, celle qui suivait le centième cas confirmé de coronavirus. «Ces indicateurs montrent dans quelle mesure les pays ont bien ou mal géré la pandémie», explique l'organisme indépendant dans son rapport.
Trônant en première position du classement, la Nouvelle-Zélande est créditée d'un score de 94,4 sur 100. Elle est suivie de près par le Vietnam (90,8). Taïwan apparaît en troisième position (86,4). Il est peu surprenant de retrouver ce trio de tête, car ces trois Etats ont souvent été érigés en modèle depuis le début de la pandémie, pour avoir réussi à enrayer rapidement la circulation du virus sur leur sol.
La Thaïlande et Chypre complètent le top 5. Premier grand pays développé du classement, l'Australie est 8e. La France n'apparaît qu'en 73e position (34,9 sur 100), entre la Belgique et la Turquie. Les pays latino-américains trustent les dernières places. Juste devant le Brésil, 98e et dernier (4,3 sur 100), dirigé par un Jair Bolsonaro qui n'a cessé de minimiser la gravité de l'épidémie, figurent le Mexique et la Colombie. Les Etats-Unis et l'Iran les suivent de près dans le groupe des pires élèves. La Chine ne figure pas dans le classement, en raison d'un manque de données sur les tests, explique le cercle de réflexion australien.
Aucun système politique vainqueur
Eu égard à ce palmarès, «aucun type de pays ne ressort comme un vainqueur unanime», observe l'institut Lowy. Mais «certains facteurs structurels semblent être plus étroitement associés à des résultats positifs», l'organisme citant les petits pays de moins de 10 millions d'habitants, qui «se sont montrés plus agiles que la majorité de leurs homologues de plus grande taille dans la gestion de l'urgence sanitaire pendant la majeure partie de 2020».
En revanche, en termes de système politique, «malgré des différences initiales, les performances de tous les types de régimes dans la gestion du coronavirus ont convergé au fil du temps», souligne le think tank. Une conclusion qui va à l'encontre d'opinions apparues ces derniers mois, selon lesquelles la crise du coronavirus a mis en lumière l'échec du modèle démocratique. «En moyenne, les pays au modèle autoritaire n'ont eu aucun avantage prolongé dans la suppression du virus», explique l'institut Lowy, comme en témoigne le classement de l'Iran (95e), de la Russie (76e) ou de l'Arabie saoudite (64e).