L’opération Eclipse, menée du 2 au 20 janvier par les armées françaises et maliennes dans le centre du pays africain, a permis d’éliminer une centaine de jihadistes.
En plus de ces neutralisations, les forces alliées ont capturé une vingtaine d’autres terroristes et saisi plusieurs motos et matériels de guerre, s’est félicité l’armée malienne dans un communiqué, repris par l’AFP.
Le but de l’opération était de sortir l’ennemi hors des zones où il a l’habitude de se réfugier. Ce secteur, entre les villes de Douentza, Hombori et Boulkessi, est composé de brousses et de forêts clairsemées, surplombées par un massif rochaux. Des jihadistes de groupes alliés à Al-Qaïda ou à Daesh y sont implantés.
Un secteur meurtrier
A la mi-janvier, la France avait déjà indiqué qu’une opération coordonnée avec Eclipse avait permis de tuer une vingtaine de terroristes dans le nord du Burkina Faso, dans la zone des «trois frontières» (avec le Mali et le Niger).
Ce secteur reste malgré tout très dangereux pour les 5.100 militaires français de la force Barkhane, qui se battent aux côtés du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Trois d’entre eux sont morts en décembre, puis deux au début du mois de janvier. Le Mali a lui perdu six hommes la semaine dernière.
L’opération Eclipse entraine les soldats «vraiment au cœur de la fourmilière», a indiqué une source diplomatique à l’AFP.
Un sommet doit avoir lieu à N’Djamena (Tchad) les 15 et 16 février, entre les dirigeants français et sahéliens. Il y sera notamment question de l’engagement militaire de Paris dans la région.