C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire Harvey Weinstein. Un accord d’indemnisation de 17 millions de dollars a été accepté par 37 victimes présumées de l’ancien producteur de cinéma.
Validée lundi par la juge du tribunal fédéral des faillites du Delaware, cette décision représente une nouvelle étape dans les suites judiciaires de l'affaire née de révélations du New York Times en octobre 2017, et qui sont à l’origine du mouvement #MeToo.
Les avocats des créanciers de la Harvey Weinstein Company, la société de production de l'ancien magnat de Hollywood, ont considéré comme recevables les accusations de 45 femmes au total. Seuls les faits présumés intervenus après juin 2005 pouvaient être pris en compte. Des dizaines de femmes ont affirmé publiquement avoir été harcelées ou agressées sexuellement avant cette date.
Selon les termes de l'accord, les victimes présumées qui s'engageront à abandonner toutes poursuites ultérieures recevront la totalité de leur part. Celles qui accepteront l'accord mais ne renonceront pas à des poursuites judiciaires n'auront qu'un quart.
Concernant les huit femmes qui n'ont pas accepté les termes de l'accord, elles pourront poursuivre l'ex-producteur en justice ultérieurement. Plusieurs victimes ou leurs avocats avaient dénoncé publiquement les termes de cet accord, jugés très insuffisants.
A l'issue de son procès au pénal à New-York, l'ancien pape du cinéma indépendant a déjà été condamné à vingt-trois ans de prison pour viol et agression sexuelle. Le co-créateur du studio Miramax, âgé de 68 ans et en mauvaise santé, a indiqué avoir l'intention de faire appel, lui qui est aujourd’hui détenu dans une prison dans le nord de l'Etat de New-York.
Harvey Weinstein, qui n'a jamais reconnu avoir agressé sexuellement ou violé une femme - évoquant seulement des relations sexuelles consenties -, a également été inculpé à Los Angeles de viol et agression sexuelle sur cinq femmes, des chefs d'accusation passibles de 140 années d'emprisonnement au total.