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Covid-19 : la colchicine, nouvel espoir contre les formes sévères de la maladie

Une étude canadienne lancée il y a environ neuf mois annonce que la colchicine, un anti-inflammatoire utilisé en cardiologie, est efficace pour le traitement de la Covid-19 et la prévention des complications liées à la maladie.

L’Institut de cardiologie de Montréal, à l’origine de l’étude, parle d’une «percée majeure», comme le relève le journal La Presse. En effet, les espoirs sont grands quant à l’efficacité du médicament, qui s’administre par voie orale.

Si les ambitions sont grandes pour les chercheurs canadiens, c’est que les premiers résultats sont encourageants. Car, comme le souligne le Dr Tardif au journal La Presse, la colchicine a prouvé son efficacité sur une bonne partie des 4.159 patients positifs à la Covid-19 testés.

Prévenir la maladie et ses complications

Elle a été testée dans le cadre du projet «Colcorona», une étude randomisée à double insu, contrôlée par placebo. Le plus haut niveau de certitude dans la recherche scientifique. Les patients, séparés en deux groupes (un a reçu le médicament, l’autre un placebo), devaient avoir plus de 40 ans, être déclarés positifs à la Covid-19 et présenter au moins un risque de complications, comme un surpoids ou une maladie cardiaque par exemple.

Résultats : 25% d’hospitalisations en moins, et moitié moins de besoins de ventilation. De quoi ravir l’Institut de cardiologie qui n’a pas tardé à communiquer sur le sujet : «La prescription de la colchicine aux patients pourrait contribuer à atténuer les problèmes d’engorgement des hôpitaux et à réduire les coûts liés aux systèmes de santé des gouvernements d’ici comme ailleurs.» Car il s’agit là d’un produit qui d’une part est peu coûteux, et qui présente d'autre part peu d’effets secondaires.

Le directeur de l’ICM a également précisé qu’il n’y avait là aucun lien à faire avec la très décriée chloroquine, qui pour lui n’a jamais fait l’objet d’études solides. Et que la colchicine ne se veut pas forcément une molécule qui traite la maladie, mais qui prévient les complications.

Il ne reste plus qu’à attendre que les autorités de santé et le gouvernement québécois donnent leur aval pour lancer ou non une campagne de prévention massive, pour un médicament dans lequel l'on place beaucoup d’espoir de l’autre côté de l’Atlantique.

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