En période de pandémie, l'heure n'est pas à l'égoïsme. C'est plus ou moins le message transmis par le pape François lors de son discours hebdomadaire, dimanche 3 janvier. Expliquant avoir «lu dans les journaux» que certains avaient fait le choix de partir à l'étranger pour «échapper aux confinements et passer de bonnes vacances», il s'est dit «attristé» par cette attitude.
En règle générale, le dimanche, le pape s'adresse aux fidèles depuis une fenêtre du palais surplombant la place Saint-Pierre. Mais puisque cette dernière est actuellement fermée au public, son message est désormais diffusé depuis la bibliothèque apostolique du Vatican.
Précisant qu'il a lu que «plus de 40 avions ont décollé cet après-midi», le souverain pontife se désole : «Cela m'attriste vraiment». «Ces gens sont de bonnes personnes, mais n'ont-ils pas pensé à ceux qui sont restés chez eux, aux problèmes économiques de nombreuses personnes qui ont été brisées par la pandémie, à ceux qui sont malades ?» Pour le pape François, ces touristes pensaient «seulement à partir en vacances, pour s'amuser».
En matière de voyage à l'international, les restrictions varient d'un pays à l'autre. Souvent, les voyageurs internationaux sont obligés ou invités à s'isoler pendant au moins une semaine à leur arrivée. Des tests PCR négatifs sont parfois exigés également.
Des contraintes qui ont malgré tout eu un impact puisque, selon les chiffres de l'Organisation mondiale du tourisme des Nations unies, les arrivées internationales ont chuté de 72% au cours des dix premiers mois de 2020. Sur l'année entière, l'institution prévoit une baisse comprise entre 70 et 75%.
Mais le souverain pontife assure que la pandémie ne pourra être vaincue que si les peuples et les nations se montrent solidaires : «Nous savons que les choses s'amélioreront dans la mesure où, avec l'aide de Dieu, nous travaillerons ensemble pour le bien commun, en mettant l'accent sur les plus faibles et les plus défavorisés», insiste-t-il. Face au coronavirus, le pape François est convaincu que notre meilleure arme est avant tout de «s'engager à prendre soin les uns des autres».