Dans le cadre de l'expiration de la période de transition du Brexit, le Royaume-Uni n'est plus tenu par les lois de l'Union Européenne d'imposer une taxe de 5% sur les produits hygiéniques.
La suppression est effective pour les tampons et les serviettes depuis ce vendredi 1er janvier, jour officiel de la sortie du pays de l'Union Européenne.
A la fin du mois de mars dernier, le ministre des Finances Rishi Sunak avait annoncé la mesure dans le cadre du projet de budget.«Je suis fier que nous tenions aujourd'hui notre promesse de supprimer la taxe sur les tampons. Les produits hygiéniques sont essentiels, il est donc normal de ne pas facturer la TVA», avait-il déclaré.
From today, there is no VAT on women's sanitary products. https://t.co/9USs1BLu69 pic.twitter.com/TJDcPDfcXV
— HM Treasury (@hmtreasury) January 1, 2021
Le ministère britannique a estimé que la suppression de la TVA ferait économiser environ 40 livres (45 euros) à une femme au cours de sa vie.
Une avancée saluée par les associations des droits des femmes
Felicia Willow, directrice générale de la Fawcett Society, société de défense des droits des femmes, s'est félicitée de ce changement. «Le chemin a été long pour en arriver là, mais la taxe sexiste qui a vu les produits hygiéniques classés comme des articles de luxe, non essentiels, peut enfin être reléguée dans les livres d'histoire», s'est-elle réjoui.
Au mois de janvier 2019, l'ONG Free Periods (Règles gratuites, ndlr) a lancé une campagne de mobilisation en faveur d'une meilleure accessibilité économique aux produits d'hygiène, menaçant le gouvernement d'un recours légal.
Des protections périodiques sont déjà distribuées dans les écoles, les hôpitaux et les universités publiques en Angleterre depuis un an.
En novembre dernier, l'Ecosse est devenu le premier pays du monde à rendre les protections hygiéniques gratuites.