Une variante du coronavirus circule actuellement au Royaume-Uni. Pour éviter sa propagation, les pays européens s'organisent. Mais il est peut-être déja trop tard.
De nombreux gouvernements européens ont en effet décidé ces dernières heures de suspendre les liaisons (aériennes, ferroviares ou maritimes) avec Londres. Une réponse commune des membres de l'UE est en outre attendue prochainement, et pourrait passer par l'obligation pour toute personne en provenance du Royaume-Uni de présenter un test PCR négatif à l'arrivée dans un autre pays.
Mais ces mesures n'empêcheront pas à 100% la propagation de ce virus mutant puisque des cas ont d'ores et déjà été détectés en dehors de la Grande-Bretagne. Ainsi, le ministère de la Santé italien a annoncé dimanche soir qu'un patient infecté, revenu récemment du Royaume-Uni, se trouvait à l'hôpital militaire Celio de Rome.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, d'autres cas ont été répertoriés au Danemark (9), aux Pays-Bas, ainsi qu'en Australie. Mais également en Suisse, où deux personnes venues de Grande-Bretagne passer les fêtes dans le pays, ont été testées positives à leur arrivée.
Cette mutation a en outre été identifiée en Afrique du Sud. Selon le ministre de la Santé sud-africain, Zwelini Mkhize, tous les éléments «indiquent fortement que la deuxième vague que [traverse le pays] est portée par cette nouvelle variante».
Et la France n'est pas forcément à l'abri. Si aucun cas n'a été officiellement détecté, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé ce lundi matin qu'il était «tout à fait possible que le virus circule déjà» dans l'Hexagone.
Baptisé «VUI 202012/01» (pour «Variant Under Investigation», «variante en cours d'investigation» en français), ce virus mutant se distinguerait par une contagiosité beaucoup plus importante.