A l'heure de la pandémie, des masques et de la distanciation sociale, les raëliens, eux, veulent... des câlins. Ce mouvement, identifié comme une secte depuis 1995 par un rapport parlementaire, vient de lancer une campagne de «free hugs» (câlins gratuits, en français) et appelle ses membres à lutter contre les gestes barrières.
Le plus souvent, lors de ce genre d'initiatives, une personne se tient dans la rue avec une pancarte indiquant «free hugs», qui invite les passants à échanger une accolade avec elle. Une pratique particulièrement contre-indiquée actuellement, puisque les contacts rapprochés favorisent la transmission du coronavirus.
Mais, dans un communiqué, les raëliens jugent la distanciation sociale «criminelle» et revendiquent «la liberté de mettre en danger sa propre vie». Fondée dans les années 1970 par Claude Vorilhon, qui se fait appeler Raël, cette secte prône notamment le clonage, la «méditation sensuelle» et le «polyamour». Son fondateur se présente comme le «messager» d'une «religion athée» et affirme avoir rencontré les extraterrestres qui, selon lui, ont créé la vie sur Terre, il y a 25.000 ans.
La porte-parole du mouvement à l'international, Brigitte Boisselier, affirme que les raëliens ont notamment profité des célébrations d'Halloween pour reprendre les câlins gratuits «en Amérique du Nord et en Europe». Le mouvement revendique plusieurs dizaines de milliers de membres dans le monde entier et utilise ces campagnes de «free hugs» pour recruter de nouveaux adeptes depuis 2014.