La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé ce mercredi 18 novembre la fin de sa onzième épidémie d’Ebola, qui sévissait depuis le mois de juin, en plein pendant la pandémie du coronavirus.
Selon les décomptes de l’Organisation mondiale de la Santé, 130 personnes ont été infectées, pour 55 décès. «Je suis heureux d’annoncer officiellement la fin de la onzième épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur», s’est réjoui le ministre de la Santé de la RDC devant la presse, plusieurs semaines après que le dernier patient a été guéri et testé négatif au virus Ebola.
Depuis août 2018, la RDC faisait face à sa dixième épidémie d’Ebola, la plus importante et meurtrière de son histoire. Le virus avait tué 2.287 personnes pour 3.470 cas d’Ebola, concentrés en majorité dans la province du Nord-Kivu, où plusieurs groupes armés sont toujours actifs, rendant la circulation du virus d’autant plus importante.
Les autorités avaient affirmé la fin de cette épidémie en mai, mais le virus avait cependant continué à se propager, un foyer s’étant déclaré dans la province de l’Équateur en juin, menant à la onzième épidémie du pays, aujourd’hui terminée.
Cette année, la RDC a dû faire face à trois épidémies d’ampleur, entre le virus Ebola, le coronavirus, mais aussi la plus importante épidémie de rougeole dans le monde, qui a tué plus de 7.000 enfants en deux ans.
L’OMS a appelé à la RDC à «poursuivre [son] engagement pour le renforcement du système de santé», alors que des soupçons de corruption pèse sur le gouvernement et certains organismes privés, accusés par des bailleurs de fonds de tenter de s’enrichir sur le dos des malades. Le ministre de la Santé a quant à lui affirmé que le risque de résurgence de l’épidémie «reste permanent».