Ce sont de lourdes accusations. L'entreprise américaine Microsoft a affirmé sur son blog vendredi que la Russie et la Corée du Nord ont tenté de dérober des données clés sur le vaccin contre le coronavirus.
Des acteurs soutenus par ces Etats ont essayé de récupérer ces informations auprès de laboratoires pharmaceutiques et de chercheurs travaillant sur le vaccin, a précisé la multinationale informatique.
La plupart des attaques des derniers mois ont été déjouées, a t-elle ajouté. En revanche, la firme de Bill Gates n'a pas indiqué le nombre des tentatives de hacking décelées, comme le rapporte The Independant.
Les pirates de Strontium à l'origine d'attaques pour la Russie
Côté russe, les experts en cybersécurité de Microsoft ont identifié un groupe de piratage associé à l'Etat appelé Strontium. Des hackers issus de ce collectif sont à l'origine de multiples tentatives de vol de données et notamment de mots de passe, selon le géant de l'informatique. «Des attaques qui visent à pénétrer dans les comptes des personnes en utilisant des milliers ou des millions de tentatives rapides» ont été lancées, a expliqué Tom Burt vice-président de la sécurité client chez Microsoft.
Des tentatives de spear-phishing nord-coréennes
Des groupes dénommés Zinc et Cerium auraient mené, quant à eux, d'autres cyber-attaques pour le compte de la Corée du Nord. Ces pirates ont cette fois-ci eu recours à des techniques de spear-phishing, soit des techniques d'hameçonnages personnalisées consistant à se faire passer pour une institution de confiance afin de récupérer les identifiants d'un acteur clé. Pour espérer faire mordre à l'hameçon leurs cibles, les hackers ont prétendu être des recruteurs ou des représentants de l'Organisation mondiale de la Santé.
Des attaques au Royaume-Uni et aux Etats-Unis en juillet
Selon le National Cyber Security Center du Royaume-Uni, des pirates informatiques russes avaient déjà tenté de voler des informations à des entreprises et des chercheurs basés au Royaume-Uni en juillet dernier. La Chine a également lancé une campagne en ligne pour voler des informations, avait affirmé le gouvernement américain à la même période.