L’armée française a «neutralisé» une cinquantaine de jihadistes affiliés à Al-Qaïda en fin de semaine dernière, au Mali, a indiqué hier sa ministre Florence Parly. Une «action d’opportunité», qui a mobilisé d’importants moyens.
L’opération s’est produite dans la zone des «trois frontières» (Mali, Burkina Faso et Niger), considérée comme le point central de la guerre du Sahel. Des drones de la force Barkhane ont d’abord repéré une importante colonne de terroristes se déplaçant à moto, a détaillé la ministre. «Ces motos se sont ensuite groupées et dissimulées sous les arbres», a-t-elle indiqué.
L’information est alors rapidement remontée à la hiérarchie, qui a décidé de mobiliser deux Mirage, présents dans la zone. La frappe a été massive. En plus des avions de chasse, les drones et des hélicoptères sont intervenus, pour accompagner l’intervention de dizaines de soldats déployés au sol. Les combats ont duré toute la nuit, a indiqué le porte-parole de l’état-major à l’AFP. Des membres des forces spéciales Sabre ont pris part à l’opération.
Les terroristes mis hors d’état de nuire appartenaient à Ansarul Islam, un groupe placé sur la liste noire des Etats-Unis et qui a revendiqué de nombreuses attaques contre les forces burkinabè. Quatre d’entre eux ont été capturés. Les jihadistes étaient sur le point de passer à l’attaque contre une position, a poursuivi l’état-major.
Une veste piégée, des explosifs et des moyens de transmission ont été découverts, tandis qu’une cinquantaine d’armes ont été saisies et une trentaine de motos détruites.